inventeur fey

Anecdotes sur les machines à sous

Origine de la machine à sous

L’inventeur de la machine à sous s’appelait Charles Fey. C’était un mécanicien américain qui devait en connaître autant sur la nature humaine que sur les machines. En 1895 (il avait alors 29 ans), il fabriqua son premier appareil, qu’il appela la « Cloche de la Liberté » et qu’il loua dans un tripot de San Francisco contre la moitié des bénéfices. Fey n’a peut-être pas été joueur lui-même, mais il a dû comprendre, consciemment ou non, quelques-uns des mobiles psychologiques qui font que les gens acceptent de perdre.

Anedotes sur les machines à sous

Un jeune homme d’affaires hindou se rendit un jour à Tokyo faire des démarches pour son entreprise. En mangeant dans un café, il remarqua un bloc de quatre appareils à jetons. Il y mit quatre pièces de monnaie et reçut en échange huit pièces. Ce fut le départ d’une sorte de marathon qui lui prit six jours et six nuits, avec juste quatre intervalles de trois heures pour manger et dormir. Pendant ce temps, il poussa le levier 70 000 fois, gagna l’équivalent de 1500 dollars, qu’il avait obtenus en mettant dans les appareils environ 100 dollars de sa poche. Il persuada les administrateurs de sa firme de laisser tomber leurs exportations de curry, de mangues et de cornes de rhinocéros en poudre, pour se lancer dans l’importation des appareils à jetons venus d’Amérique. Ce qui donna les meilleurs résultats.

Par le passé, certains gérants ou propriétaires réglaient leurs machines de telle sorte à ce qu’elles ne rendent que vingt pour cent de leurs recettes. Les joueurs de leur côté ont également sans cesse cherché à tricher. Dans les débuts des appareils à jetons, on essayait de caler grossièrement les bobines pour que tous les coups soient gagnants. Les joueurs perçaient des trous dans la caisse de protection et y inséraient des fils pour déclencher le système qui retenait les pièces, ou le coinçaient avec une spatule. Les fabricants s’empressèrent d’empêcher par des moyens mécaniques ces tentatives. Mais une autre méthode, le «chronométrage des bobines», n’a pas été aussi facile à dépister, puisqu’elle ne faisait pas appel à des moyens mécaniques. La méthode était de principe simple mais difficile à appliquer. Le joueur devait déjà déterminer le temps exact que mettait chaque bobine à tourner avant de s’arrêter lorsqu’on avait pressé le levier. Ensuite, il devait se souvenir de la suite des 60 symboles sur chacune des trois bobines. Après avoir établi le chronométrage d’une machine particulière, le joueur devait faire preuve d’un talent encore plus subtil : il devait être capable de compter, avec une précision d’horloge, un certain nombre de secondes entre l’insertion de la pièce de monnaie et la traction du levier. En regardant l’alignement des symboles par l’ouverture avant de commencer l’opération, et en sachant de mémoire quels symboles il y avait au dessus et au dessous de ceux qui étaient visibles, le joueur pouvait (s’il ne s’était pas trompé) faire tourner les bobines à un moment précis après l’insertion de la pièce de monnaie, de façon à ce qu’elles s’arrêtent dans des positions choisies à l’avance.

Aussi surprenant que cela soit, pas mal de gens réussirent à acquérir cette adresse particulière. Quoiqu’il en soit, les bénéfices d’une firme de fabricants baissèrent d’une façon fantastique avant qu’on ne décelât cette méthode de chronométrage des bobines. Une fois découverte, bien sûr, il fut facile de la mettre en échec par des moyens mécaniques. Et depuis, on n’a pas découvert de nouvelle méthode de tricherie avec les machines à sous. Mais les joueurs restent toujours aussi nombreux, convaincus sans doute qu’ils finiront par trouver quelque nouveau moyen de vaincre les bobines.